Inscription sans frais auprès du secrétariat du CESCM avant le 4 novembre  : secretariat.cescm@univ-poitiers.fr

Le CESCM propose ses Master Class, à travers des sessions d’une journée où une chercheuse ou un chercheur partage à la fois son expérience et sa maîtrise d’un objet de recherche ou d’une pratique, et propose aux participants un véritable dialogue sur le sujet au programme. La particularité d’une Master Class est qu’elle repose sur une spécialisation sur une thématique donnée et une complète immersion dans le sujet. Formation intensive à la recherche par la recherche, ces journées de Master Class offrent aux jeunes chercheurs (en doctorat) et aux étudiant.es en Master un temps propice à l’échange, à la circulation des idées et à la construction de la pensée.

Les morts ne sont-ils rien ? Le religieux et le processus d’institutionnalisation

Date : 8 novembre 2024, 10h-17h

Lieu : UFR SHA (salle des Actes), 8 rue Descartes – POITIERS

Ouverts aux doctorant·e·s et étudiant·e·s de Master, spécialisé·e·s dans les études médiévales.

Pour la prise en charge de vos frais de transport et d’hébergement, pensez à solliciter votre laboratoire et votre École doctorale.

 Le déjeuner est offert 

Thierry Pécout est historien médiéviste, Professeur d’Histoire du Moyen Âge à l’Université Jean Monnet (Saint-Étienne) et dirige le CERCOR (Centre européen de recherche sur les communautés, congrégations et ordres religieux)

Notre propre parcours de recherche, partagé entre deux champs académiques distincts voire traditionnellement cloisonnés, l’histoire dite religieuse, l’histoire des institutions politiques, s’est constamment efforcé d’interroger l’articulation entre le champ du religieux et celui du politique, en regard de la notion d’institution, et de comprendre comment naissaient les communautés organisées et pérennes. Si l’institution peut s’envisager comme ce qui précède et excède la finitude humaine, ce qui subsiste au-delà des individus, elle devrait se concevoir non pas comme une chose, mais comme un processus dont les effets sur l’organisation d’une société seront à questionner. Le religieux, qu’il s’agira de départir de la confession avec laquelle on le confond, joue dans ce mouvement un rôle central, tant la définition que lui donnaient les Anciens semble opératoire : ce qui relie, ce qui rassemble, ce qui rend présent ce qui n’est pas ou plus. L’enjeu est d’expliquer ce qu’est un être collectif, ce qui fait « tenir ensemble », qu’on le nomme une Église ou un État, un « montage » qui se nourrit de rituel, une chose invisible qui semble se doter d’une vie propre.

La réflexion épistémologique sera nourrie d’un cas concret, celui de la monarchie de Provence-Anjou-Sicile des XIII^e-XIV^e s.